Les Sénégalais et les entreprises sont globalement sous-assurés au Sénégal. C'est évidemment un énorme problème puisque les sinistres, quels qu'ils soient ne sont pas couverts. S'ensuivent souvent des drames familiaux dus aux décès, aux dettes, aux accidents etc... C'est un des défis nationaux que de faire adopter les assurances par les Sénégalais. Déjà, au niveau scolaire, l'assurance est désormais obligatoire. Elle ne coûte que quelques CFA et est censée protéger les élèves des dégâts qu'ils pourraient causer à leurs camarades ou au mobilier publique. Une polémique sur la mauvaise gestion de cette assurance scolaire a contribué à discréditer l'image de l'assurance dans l'esprit des parents et plus généralement dans l'esprit du pays entier. L'assurance automobile est également obligatoire (au tiers). Ainsi toutes les voitures, y compris les clandos doivent payer chaque année leur cotisation à l'organisme d'assurance de leur choix.

Le système fonctionne tant bien que mal même si les délais de remboursement atteignent parfois plusieurs mois suite à des litiges entre les conducteurs. De même, les victimes d'accidents de la route ne se retournent que très rarement contre les assureurs, ignorants qu'ils sont de leurs droits.

Les gros efforts doivent maintenant se focaliser sur l'assurance habitation (moins d'1% des Sénégalais assurent leur habitation contre les dégâts et contre le vol), sur l'assurance aux entreprises, sur l'assurance-chômage privée, sur les retraites complémentaires, et sur le «tout-risque» automobile. L'état doit également veiller à assainir le marché des assurances en élimant les petits organismes pas assez solides et en permanence au bord de la faillite. De grands groupes tels qu'AXA, Gras Savoy, AGF (AGS) ou CGU sont représentés au Sénégal.