C'est hélas une constante en Afrique et Ouagadougou ne déroge pas à la règle : il est impossible de trouver un hôtel correct à un prix correct dans la capitale burkinabè. Tarifs hallucinants et toujours injustifiés pour certains, prestations minables à prix incompréhensible pour d'autres, Ouaga ressemble à ce qui se fait de pire au monde dans l'hôtellerie. S'il est évident que le touriste lambda ne vient à Ouaga que pour passer une nuit avant de visiter le reste du pays, on serait en droit d'attendre cependant une radicale amélioration.

Et pourtant ! Dieu sait qu'il serait facile d'offrir aux touristes des petits hôtels ou guesthouses de charme pour vraiment pas cher : plusieurs quartiers paisibles gagneraient à voir des étrangers séjourner dans leurs parages et le prix de la main d'oeuvre permettrait de faire des miracles dans les services offerts aux voyageurs.

Au lieu de ça, la situation de l'hôtellerie à Ouagadougou est la suivante : d'une part on a une série d'hôtels dans l'extrême centre-ville destinés à tous les trous du cul manges-mil ou manges-fric envoyés par des organisations internationales (à but non lucratif). Ces établissements, dont une bonne part des clients dépensent les fonds internationaux pour aller voir les putes VIHisées qui montent la garde dans les bars alentours, sont considérés comme "la crème" de l'hôtellerie nationale. Le problème est que même ceux-ci sont loin de valoir en termes de services et de confort les tarifs demandés aux manges-frics qui passent leur misérable vie à assister à des colloques, réunion ou congrés inutiles et coûteux sur le paludisme ou la pauvreté dans le monde (90% de la clientèle de ces hôtels est composées de cette manne sponsorisée par l'ONU ou les ONG : on est donc loin de la caricature).

D'autre part, pour les big boss (pour les gros gros gros manges-mil manges-fric : hommes politiques, "bailleurs de fonds", fonctionnaires de l'Union Européenne, etc...) il y a les hôtels du groupe Accor. Les seuls qui peuvent sauver la réputation du tourisme ouagalais d'ailleurs ! Grâce à des normes internationales strictes et respectées, le Mercure Silmandé et le Sofitel de Ouaga 2000 permettent à ces prédateurs d'avoir les services pour lesquels ils payent. Mais si c'est cher, et trop cher, les prestations sont au moins au rendez-vous.

Photos : en haut à gauche, chambre de l'hôtel Bellevue à Ouaga (à partir de 16 500CFA...), ci-dessus à droite les hôtels Splendid et Palm Beach de Ouaga, spécialisés dans l'accueil des fonctionnaires internationaux et ONG, ci-dessous à gauche, salle de bain de l'un des fleurons de l'hôtellerie à Pô : idéal pour la prochain épisode du film " Saw".

Enfin, et c'est là qu'est la grande tristesse de l'hôtellerie à Ouaga, sévit une pléthore d'hôtels plus ou moins crades et plus ou moins professionnels mais qui ont tous un point commun : celui d'être 4 à 8 fois trop chers.

Tu l'auras donc compris cher internaute, l'amitié que l'on porte à l'hôtellerie de Ouaga (et hélas à celle du Burkina dans son ensemble) est bien relative... Il serait pourtant possible de faire des hôtels ou guesthouses à moins de 5000CFA/nuit tout en gagnant beaucoup d'argent. Mais non ! Quand on peut faire crade et cher, pourquoi s'emmerder ? (voir la page "TOURISME AU BURKINA" pour avoir une idée plus précise des problèmes qui touchent l'hôtellerie et le tourisme au Faso).

Nous n'avons pas fait le tour exhaustif de tous les hôtels de la capitale. Peut-être la Grâce de Dieu s'est elle penchée sur un établissement que nous n'aurions pas visité et qui pourtant aurait valu le coup d'oeil ! La liste que nous te présentons ici n'engage donc que nous mais sache qu'hélas nous ne t'en recommanderons aucun (à part si tu es un big boss auquel cas, nous te conseillerions le Mercure Silmandé en 1er choix - pour son emplacement et le Sofitel Ouaga 2000).

PS : merci d'apprécier le réel sacrifice qui a été le nôtre pour tester les hôtels de Ouaga du pire bouge... au moins pire.