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n Situation

Le territoire Burkinabè est situé en Afrique de l'Ouest, à 13° de latitude nord et 2° de longitude ouest. C'est un des pays africains qui comptent le plus de voisins directs : il partage ses 3193km de frontières avec celles du Niger (628km), du Bénin (306km), du Togo (126km), du Ghana (549km), de la Côte d'Ivoire (584km) et du Mali (1000km).

n Symboles

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Découvrez les armoiries, le drapeau et sa signification, l'hymne national Burkinabè et l'origine du nom du pays

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n Population

Les difficultés de recensement au Burkina (liés aux coûts, à l'espace, à l'administration et aux déplacements humains) font que la population ne peut être que grossièrement évaluée. Cette évaluation oscille fin 2008 entre 14 et 15 millions d'habitants ce qui placerait le Burkina Faso au 62ème rang mondial entre le Kazakhstan et le Cambodge. La densité de population avoisinne donc les 50hab/km² et place le pays au 65ème rang mondial entre la Côte d'Ivoire et le Tadjikistan.

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n Superficie

La superficie totale du Burkina Faso est de 274 200 km². Aucun conflit et aucune revendication territoriale ne conteste ce chiffre. Le Faso est ainsi classé au 73ème mondial par sa superfice entre l'Equateur (283 560km²) et la Nouvelle-Zélande (269 190km²). C'est exactement la moitié de la superficie de la France et un peu plus que la surface du Royaume-Uni.

n Découpage administratif

Le Burkina Faso est divisé en départments formant 45 provinces formant elles-mêmes 13 régions administratives.

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n Relief

Colline de Diansara près de Bobo au Burkina Le Burkina Faso est un pays relativement plat. Mais ça ne l'empêche pas d'être situé à une altitude moyenne de 400 mètres car il est consitué principalement de plateaux et de collines.

Ainsi, les trois quarts du pays sont situés sur une gigantesque pénéplaine (large espace de faibles dénivellations résultant d'une longue érosion et de la jonction des bassins hydrographiques).


Photo ci-dessus : l'axe Bobo-Orodara est encaissé dans des chaînes de collines. La colline de Diansara culminant à 733 mètres est d'ailleurs l'un des points les plus élevés du pays

Cette pénéplaine appelée le "Plateau Central" (et comprenant le plateau Mossi) voit s'étendre sur son ensemble de basses collines et des vallées peu profondes forgées par des rivières tout aussi peu capricieuses. Les parties basses et planes correspondent aux granites et gneiss du socle, consolidés et usés par l'érosion depuis le Précambrien. Les masses rocheuses isolées qui ont résisté à l'érosion se présentent sous des formes diverses. On trouve des alignements de collines qui s'apparentent au relief appalachien.

Pics de SindouSitué à la frontière du Mali, dans la province du Léraba, le Téna Kourou est le sommet de plus élevé du pays : avec ses 747 mètres il domine la région la plus haute du Burkina Faso consituée d'un massif gréseux. C'est dans cette zone à cheval sur les provinces du Kénédougou, de la Comoé et du Léraba que se succèdent un certain nombre de curiosités géologiques appréciées des touristes tels que les dômes de Fabédougou, les pics de Sindou et les falaises de Banfora.

Rivière Mouhoun à OuessaPhotos : ci-dessus, entre Banfora et la frontière du Mali, les curieux pics de Sindou, inscrits au patrimoine touristique national, sont de curieuses manifestations géologiques forgées par l'érosion, ci-dessous, les falaises de Banfora s'arrêtent à pic en aplomb des champs de cannes à sucre.

Les reliefs, mêmes modestes, du Burkina Faso et le dense réseau hydrgraphique offrent d'intéressantes potentialité d'hydroélectricité déjà mises en valeur à certains endroits tels que le barrage de Bagré ou celui de Kompienga.

Falaises de Banfora

Les points les plus bas du pays sont la vallée du Mouhoun (en aval de Boromo jusqu'à la frontière ivoiro-ghanéenne, la vallée de la Pendjari (constituant la frontière avec le Bénin) et la vallée du Nakambé en aval du barrage de Bagré, à la frontière du Ghana.

Photo à droite : le cours de la rivière Mouhoun, notamment entre Boromo et le triangle formant la frontière entre le Burkina, le Ghana et la Côte d'Ivoire, constitue l'un des points les plus bas du pays. Sur la photo, il matérialise la limite entre les provinces du Ioba et du Sissili, non loin de Ouessa.

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n Les écosystèmes

Une des richesses écologiques, sociales et touristiques du Burkina réside dans la variété de ses écosystèmes. Chacun d'eux accueille en son sein des paysages, des espèces animales et végétales et des communautés humaines différentes s'adaptant à ses contraintes environnementales. A travers la visite des pages "régions et villages" de Planete-Burkina.com, tu découvriras que cette variété des écosystèmes conditionne l'ensemble de la vie du pays.

Les collines

Collines : dans une grande partie du pays, nombreuses collines dépassant les 500m d'altitude avec plusieurs massifs plus hauts à l'extrême sud-ouest.

La Forêt

La forêt : forêts très arrosées dans des espaces naturels souvent protégés à l'extrême sud-ouest du Burkina Faso.

Désert

Le désert : au-dessus d'un axe Djibo-Dori, zones très arides ou même désertiques ne recevant que de rares précipitations avec parfois de véritables zones de dunes.

La Savane

La savane : écosystème en grande partie sauvage, au couvert de végétation dense, sur les zones arrosées du sud du pays.

Le Lac

Les lacs : lacs et mares temporaires ou permanents, naturels ou artificiels accueillant un grand nombre d'espèces animales dans l'ensemble du pays.

La brousse

La brousse : végétation clairsemée d'espaces souvent partagés avec des activités pastorales ou agricoles sur une grande partie du Plateau Central.

    Les fleuves et rivières

Les fleuves et rivières : cours d'eau temporaires ou permanents du dense réseau hydrographique du Burkina Faso.

n Les cours d'eau

Rivière Bambassou au Faso Bien que situé en grande partie dans la zone aride du Sahel, le Burkina Faso est un pays rivières avec un dense réseau hydrographique de cours d'eau saisonniers ou permanents.

Photo à droite : pont traversant la rivière Bambassou sur la route de Batié, dans la province du Noumbiel. Comme sur cette photo, le lit est souvent à sec à partir du mois de février.

Le pays est divisé en trois bassins principaux : ceux de la Volta, de la Comoé et du Niger.

 

1) Le bassin de la Comoé

C'est le plus méridional du pays. Il draine l'extrémité sud-ouest du Burkina Faso sur une superficie de 18 000km². Cette zone, qui reçoit le plus de précipitations, bénéficie de cours d'eau permanents (Sinlo, Léraba...) ainsi que de lacs et de mares d'importance (lacs de Banfora, de Tengrela...) dont le niveau ou le débit gonfle durant les mois d'hivernage.

le lac de Banfora

Photos : ci-dessus, le lac de Banfora, qui sert à alimenter les champs de cannes à sucre, ci-dessous le lac de Tengrela, connu des touristes grâce à ses hippopotames (alors que d'ailleurs, celui de Banfora, jamais visité et gratuit accueille lui aussi plusieurs hippos...).

lac de Tengrela

2) Le bassin de la Volta

C'est le bassin couvrant la plus grande partie du pays. De l'est à l'ouest du pays, il couvre une superficie de 178 000km². Il est constitué par trois sous-bassins majeurs: ceux du Mouhoun, du Nakambé et de la Pendjari. Les eaux de ses bassins se rejoignent au centre du Ghana, où elles forment le lac Volta.

- Le sous-bassin du Mouhoun (ex Volta Noire) couvre 92 000km². Le Mouhoun nait dans les falaises de Banfora, dans une région où les précipitations dépassent 1000mm par an. Il coule d'abord vers le nord-est puis s'infléchit brusquement vers le sud. Au confluent du Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un débit moyen de 25m3/s. Ce débit est cependant très irrégulier. Le principal affluent du Mouhoun est le Sourou, rivière à pente peu accusée, qui draine l'ancienne plaine lacustre du Gondo dont le bassin versant est de 15 200km². Ce bassin, presque totalement sahélien ne produit que de faibles écoulements. A l'état naturel, lors des décrues, le Sourou alimentait le Mouhoun. Depuis 1984, les ouvrages de dérivation et de contrôle installés à l'amont de la confluence avec le Mouhoun permettent le stockage de 250 millions de m3 dérivés des crues d'hivernage et de restituer le surplus dans le cours aval du Mouhoun pendant la saison sèche. Changeant brusquement de direction après la boucle du Sourou, le Mouhoun coule vers le sud-est puis plein sud, formant frontière avec le Ghana. Il parcourt le pays sur près de 860km.

le Nazinon,  juste avant l'embranchement de Koudougou- Le Nakambé (ex Volta Blanche) traverse lui aussi une grande partie du pays en saison des pluies puisqu'il prend sa source à l'est de Ouahigouya et serpente jusqu'au lac artificiel de Bagré et son barrage hydroélectrique qu'il alimente et en aval duquel il coule même en saison sèche. Ce sous-bassin s'étend sur 50 000 km².

- Le Nazinon (ex Volta Rouge) et son principal affluent la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de 20 000km². Le Nazinon, lui-aussi principalement saisonnier ne devient permanent qu'au sud, au coeur du parc national de Tambi Kaboré.

Photo à droite : le Nazinon, au coeur de la saison des pluies, traverse la route Ouaga-Bobo, juste avant l'embranchement de Koudougou.

- La Pendjari qui forme la frontière sud-est du Burkina avec le Bénin, reçoit en rive droite trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Kompienga) dont les bassins versants totalisent 21 600km². Ces affluents apportent moins de 30% du débit moyen de la Pendjari qui elle-même tarit complètement une année sur deux en avril à Porga au Bénin.

3) Le bassin du Niger

Il draine le nord-est et l'est du pays sur 72 000km². Les affluents Burkinabè du Niger les plus septentrionaux sont en grande partie endoréiques (le Béli, le Gorouol, le Goudébo et le Dargol) et peuvent provoquer des crues importantes. Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d'eau de faible débit ne forment souvent qu'un chapelet de mares. NB : le fleuve Niger lui-même ne passe pas sur le territoire Burkinabè.

Des centaines de photos sur le thème des cours d'eau au Burkina Faso

n Pluviométrie et climat

les nuages s'amoncellent en août à KoudougouMalgré sa taille modeste, le Burkina Faso comporte trois principales zones climatiques différentiées principalement par leur niveau annuel de précipations. Ainsi, de Markoy à l'extrême-nord à Fourkoura à l'extrême sud-ouest, le niveau de pluies varie du simple au quadruple (300mm à 1300mm). Hélas, les caprices des saisons et les changements climatiques font que les variations d'une année à l'autre peuvent être importantes et entraîner des dérèglements sociaux dus aux ravages sur les cultures vivrières de la sécheresse ou des pluies hors-saison.

Photo : les nuages s'amoncellent en août à Koudougou

Si la saison dite "des pluies" peut certaines années ne durer qu'une quarantaine de jours dans la zone sahélienne de Gorom-Gorom, elle peut s'éterniser sur 250 jours à la frontière ivoiro-Burkinabè.

Les températures, elles, sont relativement homogènes sur l'ensemble du territoire avec des moyennes de températures ne variant que rarement de plus de 3°C entre les régions les moins chaudes et les zones les plus chaudes. L'amplitude thermique entre le jour et la nuit peut cependant être importante entre novembre et février avec des températures diurnes deux fois plus chaudes que les valeurs nocturnes.

Carte à droite : isohyètes du Burkina Faso (cliquer pour agrandir)

isohyètes du Burkina Faso
cliquer pour agrandir

Tableau 1 : précipitations et températures dans les trois principales zones climatiques du Burkina Faso

 
Ouagadougou (centre)

Bobo-Dioulasso (sud)

Dori (nord)

Mini
Maxi Moyenne Pluies
(en mm)
Mini
Maxi Moyenne Pluies
(en mm)
Mini
Maxi Moyenne Pluies
(en mm)
Jan. 16,0
32,3
24,2
0.1
18,9
32,2
25,6
0.6
14,3
31,8
23,1
0
Fév. 19,2 35,6 27,4 1.2 21,5 35,0 28,3 3.0 17,1 35,5 26,3 0
Mars 23,4 38,1 30,8 5.1 24,3 36,6 30,5 20.6 21,7 39,1 30,4 2
Avr. 26,5 39,3 32,9 21.5 25,2 37,0 31,1 44.8 25,5 42,3 33,9 5
Mai 26,3 38,1 32,2 75.4 24,1 35,1 29,6 106.5 28,2 42,4 35,3 21
Juin 24,2 34,7 29,5 108.5 22,1 31,6 26,9 131.3 27,1 39,4 33,3 72
Juil. 22,9 32,1 27,5 178.0 21,3 29,9 25,6 217.3 25,1 36,3 30,7 125
Août 22,3 31,4 26,9 243.3 21,0 29,4 25,2 301.3 24,0 34,7 29,4 171
Sept. 22,4 32,5 27,5 138.5 21,0 30,5 25,8 194.3 24,6 26,9 30,08 76
Oct. 22,9 36,0 29,5 33.0 21,8 33,5 27,7 66.9 23,7 39,3 31,5 13
Nov. 19,6 36,0 27,8 2.8 20,7 34,4 27,6 11.6 18,4 37,2 27,8 0
Déc. 16,8 32,9 24,9 0.3 18,7 32,2 25,5 2.5 15,1 32,2 24,0 0

Tableau 2 : Rayonnement solaire en fonction de la saison (en J/cm²/jour)

  Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Jui. Août Sep. Oct. Nov. Déc.
Extra-atmosphère : 3159 3450 3723 3862 3858 3818 3823 3837 3757 3532 3231 3062
Au sol : 1864 2120 2129 2103 2063 2016 1852 1805 1935 1962 1882 1778

Site internet du service de météorologie du Burkina Faso :

n L'invisibilité des frontières

borne kilomètrique indiquant la frontière nigérienne sur l'axe Ouagadougou-FadaLes 3200km de frontières que le Burkina Faso partage avec ses six pays limitrophes sont essentiellement situés en rase campagne dans des zones généralement très peu peuplées voir complètement désertes. L'absence de conflit territorial entre le Faso et ses voisins conduit à l'absence totale de toute présence militaire sur les zones frontalières.

Moins d'une dizaine de routes goudronnées sont transfrontalières et il n'y a guère que sur ces axes que la police et la douane sont présentes quoique le plus souvent dans des bungalows de fortune. La ligne frontalière n’est donc souvent représentée que par un panneau ou une barrière.

panneau routier à Ouagadougou indiquant la direction de la ville de Mopti au MaliAilleurs, les villageois franchissent quotidiennement les frontières pour aller voir la famille, faire du commerce ou encore plus souvent de la contrebande avec les pays voisins. Parfois la limite du pays est une rivière : c'est le cas pour le Léraba et la Comoé matérialisant la frontière ivoiro-Burkinabè ou pour la Pendjari matérialisant la frontière bénino-Burkinabè. Partout ailleurs, il est impossible de savoir dans quel pays nous sommes, certains villages dans les faits étant partagés entre deux pays, voir même pour des villages comme Tantama entre trois pays !

Photos : à gauche, une borne kilomètrique indiquant la frontière nigérienne sur l'axe Ouagadougou-Fada, à droite un panneau routier à Ouagadougou indiquant la direction de la ville de Mopti au Mali.

A l'extrême-nord, les frontières sont des no-man's lands désertiques qu'occasionnellement traversés par des caravanes touareg.

A l'est (frontière béninoise) la majeure partie des zones frontalières est occupée par des parcs nationaux ou des réserves de faune (parc national du W, parc et réserve de l'Arli) n'accueillant que quelques petit hameaux villageois.

Chacun ici adopte la nationalité qui l'arrange le plus, l'obtention d'une carte d'identité pour un adulte ne disposant pas d'extrait de naissance se faisant sur la base d'un certain nombre de témoins faciles à trouver dans la communauté villageoise.

L'absence de toute forme de présence de l'état, tant administrative que militaire ou policère, rend en outre ces zones très attractives pour les bandits de grand chemin et les coupeurs de route qui règulièrement font parler d'eux par leurs braquages d'automobilistes se soldant parfois par des morts.

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